dimanche 12 janvier 2014

Choix présents et désirs passés


   Certains, beaucoup même, ont la chic obsession de rester solidement ancrés dans une situation historique révolue pour mieux justifier leurs indécisions dans les temps qui sont les nôtres. A quoi bon pérorer de l’épisode français vichyste pour affirmer à coup sûr de son invérifiable allégeance à la résistance ou, au détour d’une  énième certitude établie, pour accuser l’autre d’avoir été par quelques magies temporelles, l’allié certain de la Gestapo ? D’une part, l’officieuse science statistique nous a montré qu’à défaut de choisir, les français ont préféré l’attente et l’indécision pour mieux garantir la modeste tranquillité et la sécurité de leurs êtres chers. D’autre part, il n’existe pas deux situations comparables à tout point de vue et loin de moi l’idée d’affirmer que la France de 2014 correspond à un rien près à la France de 1940 quand bien même on peut trouver matière à comparer.
  Ainsi, plutôt que de prendre parti par procuration pour un camp disparu – les choix qu’il eût fallu faire soixante-quatorze ans plutôt paraissant aussi évidents que la trouvaille d’une belle et simple mélodie dont on pourrait dire avec mépris qu’on l’aurait trouvé si ce fut nous –, l’important pour chacun d’entre nous consiste à s’interroger avec discernement sur notre parti pris actuel dans la France d’aujourd’hui. Ce parti pris ne correspond bien évidemment pas au choix  consistant à se prétendre de gauche ou de droite… Pourquoi pas d’en haut à gauche après la première à droite ? Non ! Soyons sérieux ! Si les multiples lignes de fronts sont encore floues, celles-ci brillent de plus en plus au milieu de cet océan chaotique et le choix qu’il nous reste à faire et surtout à démontrer par des actes et des décisions concrètes n’est en rien exclusif à une petite élite véritable !
  En prime, chaque amoureux de la France a même la possibilité d’intégrer à sa manière la résistance française encore naissante ! Une résistance hétéroclite mais unifiée contre un vaste et lâche ennemi au ventre mou. Une ardente et vive résistance d’aujourd’hui à défaut de la défunte résistance d’hier…

vendredi 3 janvier 2014

Message du nouvel an


   Le passage à la nouvelle année est en général l’occasion de dresser les éternels bilans placés ordinairement entre les vœux présidentiels et les innombrables bêtisiers qui abondent sur nos chaînes de télévisions gratuites, l’espace entre les uns et les autres tendant à s’annuler…
  Je pourrais dès lors vous abreuver de litres et de litres d’une morosité ambiante qui s’est faite reine l’an passé pour prendre la place du roi cette année. Oui l’Histoire nous apprend que les hommes sont motivés par le désespoir, la colère et les turpitudes de leur vie. Pour autant, ce serait oublier que l’amour, l’espoir et le courage forment l’autre partie du moteur qu’il y a en chacun d’entre nous. Tous les mauvais signes qui nous entourent en ces temps d’efforts et de luttes forment aussi le présage que le système dans lequel nous vivons dégénère un peu plus chaque heure pour toucher un jour – espérons-le – à sa fin. Les clivages traditionnels stupides et insignifiants – genre « t’es plutôt de gauche ou de droite ? »… – laissent place à de véritables clivages qui placent radicalement le Bien, le Vrai et le Beau d’un côté, le mal, le faux et le laid de l’autre. Le camp de la Vie contre celui de la mort !
  Je ne doute pas une seconde de votre choix ! Qui peut en effet choisir la mort des siens, sa propre mort, celle de son pays, de sa culture ou de son histoire, que cette mort soit symbolique ou concrète ? Pour autant, une grande partie de « nos » élites nous démontrent par leurs actes et uniquement par leurs actes qu’elles ont fait ce choix-ci… Rien ne nous prédestinent, nous français – et cela vaut pour tous les peuples et toutes les nations du monde – à suivre ces gens dans leur logique suicidaire ! L’amour, l’espoir et le courage doivent nous faire gagner ce combat récurrent, pour nous-même d’abord, notre fierté et notre honneur, pour nos descendants ensuite. La vie terrestre n’est peut-être qu’un passage ; pour autant, ici-bas, la dignité doit l’emporter sur la soumission. Non la dignité de mourir tranquille euthanasié après des mois de lutte contre une mort inéluctable mais plutôt celle de vivre et de mourir l’esprit haut plein de panache !
  C’est pourquoi en ce début du mois de janvier et plutôt que de flatter vos égos en vous souhaitant à tous et à toutes une bonne et heureuse année 2014 comme si l’homme pouvait se contenter de vivre cloisonné dans un nombre conventionnel, je préfère nous souhaiter par la présence de ce message collectif une victoire dans ce combat qui s’annonce long et ambitieux mais ô combien nécessaire !