mercredi 26 mars 2014

Moraline


   Les usines mécanistes de la bien-pensance française, arrogantes et hypocrites, tournent à bloc ! Les fûts de moraline qui rempliront des munitions par milliers débordent des entrepôts en attendant leur distribution gratuite aux petits soldats prêts à mitrailler l’ennemi jusqu’à ce qu’il glougloute par tous les trous de ce liquide visqueux et sale. Les généraux sont servis eux-aussi ! Ils boivent jusqu’à plus soif, attrapant cette jaunisse d’un genre nouveau qui finit par leur faire dégueuler le lot entier sur la table des discussions filmées. On y sent la fin, la leur qu’ils présagent certainement. Alors les usines redoublent d’efforts. Les courroies grincent ; les engrenages claquent et l’un après l’autre, ils commencent à céder. Céder sous le poids de la laideur et du faux grandissant.

Boum !...

   La production cesse pour laisser place aux putrides marécages ; ceux où personne n’ose encore s’aventurer de peur d’y rester, embourbé puis noyé sous les litres de moraline fraichement déversée là. On les recouvre de terre battue pour lesquelles on aura concassé par centaines des briques issues de murs en ruine. Des murs qui jadis, formaient les dernières résidences luxueuses des généraux qui ont fui, motivés par leur indécente lâcheté. L’ennemi des troupes, victorieux malgré la douleur hypocrite, se montre clément avec les bataillons de petits soldats. Aucune vengeance inutile ! Seule la réconciliation dans l’unicité du Vrai importe désormais, loin de la bien-pensance dissoute dans sa propre puanteur. Il devient impératif de rattraper le temps perdu par chacun à se battre pour ou contre la vaine cause. La communion dans le Bien, le Beau, le Vrai ne peut attendre ! La vraie vie doit commencer.

lundi 24 mars 2014

Allô maman, bobos !

   En dépit du discours vibrant d’un premier ministre holographique dialoguant sans nul doute à l’aide d’un synthétiseur de voix bon marché ; discours appelant au front républicain et démocratique contre le FN, parti républicain et démocratique lui aussi, rien n’a permis d’enrayer cette chute mécanique – aujourd’hui de la « gauche » – qui semble se produire tous les cinq ou six ans après qu’une alternance fortuitement programmée fut passée par les sentiers droitement tracés de la politique française.
   Tout ceci ne peut que glacer le sang déjà frais des gens doués d’un minimum de bon sens ! Et pour deux raisons ! Tout d’abord, il est fort inquiétant de voir qu’après deux ans seulement d’acharnement à finir bon premier des derniers, le Parti Socialiste et leurs compères assumés que sont les écolos et le Front de Gauche font encore le bonheur d’un certain nombre de français ! Certains diront que les municipales sont le siège d’enjeux locaux mais soyons-en sûrs, malgré leur future dérouillée digne des plus belles soirées de la Fistinière lors des prochaines élections européennes, ces mêmes partis continuerons à recueillir les voix enrouées d’individus atomisés, tantôt puceaux du réel, tantôt « sodomisés » par l’irréel. Pour faire court, celles de profs, de bobos ainsi que celles d’inénarrables étudiants. Du plus pauvre au plus fortuné en passant par l’amateur de piste cyclable en goudron « éco-propre », chacun semble y trouver son bonheur ! Pour autant, ce serait oublier une seconde chose tout aussi inquiétante !
   Six ans plus tôt, c’était l’UMP qui subissait sa dérouillée. Six ans, c’est peu… Et tenez-vous bien : ce sera rebelote dans six ans ! Face à cette mécanique qui pourrait être prévisible des années durant par le premier enfant venu si l’avenir de la France ne s’était pas assombri si vite en si peu d’années, il est ô combien difficile de ne pas s’exaspérer devant un tel troupeau de bestiaux un peu bêtes par définition… On comprend mieux pourquoi le Parti Socialiste qui n’a plus rien de socialiste a choisi de conserver son nom au lieu de le changer pour le PLEBE (Parti Libéral des Enculés Bobos et des Etudiants) par exemple, créant par là même un bouleversement assurément irréversible dans l’esprit ronronnant de ces mêmes bébêtes habituées à leur foin-foin quotidien. Et pourtant, il y a mille choses à faire un jour d’élection ; mille choses de mieux que de glisser avec attention un bulletin PS ou UMP dans les enveloppes en papier recyclé gracieusement distribuées par le ministère de l'Intérieur ! Lire un livre intelligent, voir un bon film, boire un coup, draguer, dormir, rêver, admirer la beauté du monde, méditer sur la laideur humaine…
   Quoi de plus désolant qu’un homme seul dans l’isoloir quotidien de la médiocrité, satisfait de faire un choix objectivement mauvais, pour lui-même d’abord, pour sa famille, ses amis et son pays ensuite ?