Les élections européennes forment
le prochain rendez-vous pour lequel les français sont invités à s’exprimer.
Face aux situations économiques pour le moins désastreuses auxquelles la plupart
des pays de l’Union Monétaire sont confrontés, le débat central de ces futures
élections concernera naturellement la monnaie unique à savoir l’Euro.
Le débat sur la sortie ou le
maintien de l’Euro est un drôle de débat puisqu’il n’a que rarement lieu dans
les faits… Entendez-vous de la part des défenseurs de l’Euro de solides
arguments économiques ? Jamais. Au lieu de ça, ces mêmes personnes
ressortent sans cesse – de manière sincère et naïve pour certains, de manière
malhonnête pour d’autres – leurs arguments fumeux de la construction européenne
qui mêlent menaces et surtout idéologie. « L’Europe, c’est la paix » ;
« l’Euro était le seul moyen pour l’Europe d’assoir sa puissance
économique dans un contexte de mondialisation» etc. Comme toujours, l’histoire
finit par donner raison au réel en dépit des centaines de couches d’idéologie
déposées de-ci de-là devant nos yeux.
Et pourtant, n’importe quel
économiste non aveuglé par l’idéologie pro-UE (et non pro-européenne ; l’UE
n’étant qu’une construction politique parmi d’autres fondée sur l’Europe) conclurait
dès 1992 – inutile d’attendre la situation dramatique de 2014… – en la
non-viabilité de l’idée de monnaie unique lorsque celle-ci est appliquée à des
nations aussi divergentes en matière de démographie, de mentalité, d’histoire etc.
Bien entendu, nous n’ignorons pas que cette volonté d’appliquer délibérément
une idée bancale d’unicité sur le plan économique avait comme but de favoriser
l’impossible unicité des nations sur tous les autres plans. Force est de
constater que cela a échoué ; la montée des tensions intra-européenne et
les dégringolades économiques étant là pour le prouver.
Si la France, l’Espagne ou l’Italie
avait encore la maîtrise de leur propre monnaie, alors ces mêmes pays l’auraient
très certainement dévaluée. Au lieu de ça, une des seules marges de manœuvre restante
réside dans la déflation salariale… Or l’histoire de l’économie moderne nous a
démontré à plusieurs reprises que la déflation économique qui pourrait découler
de manière logique de ce phénomène de baisse des salaires était certainement
une des pires choses qui pouvaient arriver à l’économie d’un pays… Cool !
Mais n’ayez « crainte » !
Les grands idéologues nous ont promis la peur, la guerre et le fascisme en cas
de sortie de l’Euro. Qu’ils aient peur pour leur propre personne et leur
misérable carrière de petites vermines, on le comprend tout à fait. Pour
autant, ce n’est pas une raison pour se laisser intimider dans un premier temps
et pire encore ; pour se laisser mourir d’ici un avenir proche si nous ne
changeons pas de cap rapidement… Entre la dévaluation monétaire du Franc et la déflation des salaires en Euro,
mon choix est vite fait !…
PS : Espérons que le traité
transatlantique sera abordé lors des multiples débats qui auront lieu pour les
européennes. Si oui, on imagine déjà les mêmes menaces de guerre, cette fois
avec les Etats-Unis, proférées par ceux qui souhaitent voir appliquer cette
énième erreur majeure, non sans conséquences pour nos économies déjà
moribondes. A moins que les américains un peu plus attachés que nous autres
français aux intérêts de leur nation n’y mettent fin de leur côté…
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