Tolérance. Du latin « tolerare », supporter. Nom féminin désignant la capacité à supporter un inconvénient.
La définition et surtout l’emploi de ce mot utilisé à tour de bras par tous ceux qui respirent, transpirent même, la bonté et la générosité de gôche, masque en réalité la lisse dictature imposée à tous les hommes de bon sens qui rejettent en masse le lot entier d’absurdités périmées, gratuitement distribuées de-ci de-là par notre système en déroute et ses petits relais pour lesquels l’intelligence critique et le cerveau en sous-charge furent délégués au premier offrant.
Pourtant, il serait bon de rappeler à tous les « hommes-femmes-autres » de bien faisant usage du précieux mot plus vite que leur ombre que le mot tolérance fait toujours référence à un inconvénient ; dixit la définition. Serait-ce alors une forme de projection de leur inconscient, enfoui au plus profond d’eux-mêmes qui viendrait, au détour d’une manifestation contre la haine, les discriminations et le froid, rappeler aux initiés que leur bon sens, malgré l’agonie, résiste encore à la mort ?
Car la révolution est là : en dépit de toutes les volontés du monde mises à l’œuvre pour masquer le réel et l’évidence, il existe en ce bas monde des choses ou des actes qui posent problème ! Bien sûr, le bobo du cinquième réfugié dans son monde imaginaire est incapable de supporter une telle affirmation puisqu’en dehors de la gravité qui le maintien bon gré mal gré sur le sale plancher des vaches, il n’entretient que très rarement des contacts avec le monde du vrai ; monde qui n’a que faire des absurdités qui le mitraillent sans relâche. En d’autres termes, il est intolérant au réel.
Mais laissons le bobo seul un instant pour revenir aux problèmes qu’une personne saine d’esprit ne pourra tolérer malgré le flot continu d’accusations qu’on pourra lui proférer au détour du moindre petit agacement. Les roms représentent certainement le problème le plus emblématique de cette fausse tolérance qui sévit actuellement en France. Et oui, car aujourd’hui, personne ne peut affirmer l’air réjoui qu’ils ne sont en aucun cas une nuisance pour les français, à moins peut-être d’avoir subi au préalable une triple lobotomie du cerveau… Encore faut-il avoir constaté par ses propres yeux les méfaits commis par les membres de ce groupe exogène… Vols, prostitution de mineurs, insalubrité, nuisances sonores etc. C’est bien simple, ils renvoient parfois l’impression qu’ils font tout pour apparaître intolérables aux yeux de tous. Mais après tout, ne sont-ils pas dans l’air du temps ? Après le mariage pour tous, voici venue la nuisance pour tous ! On entend déjà les cloches dissonantes de la bien-pensance, prêtes à sortir par un tour de passe-passe inédit l’exception qui délégitime la généralisation du phénomène, à l’image d’un savant qui nous affirmerait preuve à l’appui que l’espèce humaine n’a en aucun cas deux bras comme cela semble pourtant établi depuis toujours puisqu’à Tchernobyl, on trouve une poignée d’enfants à trois bras. Mais ce n’est pas tout ! Dans leur intolérable obsession à vouloir qualifier ce genre de constat – et ceux qui les énoncent – par des adjectifs pavloviens tout droit sortis de leur cerveau reptilien, les êtres de la bien-pensance savent crier sans attendre au racisme, comme si le réel ne pouvait se suffire à lui-même. Combien de fois faudra-t-il le répéter ! Le réel est nu et ne saurait se voir infléchi dans un sens ou dans l’autre pour satisfaire quelques idées convenues et bien-pensantes ! Dans une société normale et fonctionnelle, personne ne pourrait tolérer ces vols à répétition qui minent la vie des honnêtes gens, impuissants face à trois gosses de huit ans venus dérober, après recommandation insistante de leurs parents, les objets de valeurs présents dans leur lieu de vie. Personne ne pourrait non plus tolérer l’insalubrité la plus totale qui transforme la plupart des terrains prêtés par les mairies en véritables décharges à ciel ouvert. Personne ne peut donc tolérer les roms tels qu’ils se comportent en France et vraisemblablement ailleurs comme en témoignent les réactions pour le moins radicales des roumains eux-mêmes…
Conclusion : tout le monde devrait faire preuve de la plus grande intolérance envers les roms quand bien même cela créerait un point d’accord, en apparence seulement, avec notre ministre « el blanco de CRIF » Manuel Valls. Cqfd.
Conclusion : tout le monde devrait faire preuve de la plus grande intolérance envers les roms quand bien même cela créerait un point d’accord, en apparence seulement, avec notre ministre « el blanco de CRIF » Manuel Valls. Cqfd.
Malheureusement pour nous autres français, la France est le pays des droits de l’homme… Non ceux des droits des propriétaires ou ceux des automobilistes mais bien ceux, ô combien plus grands, plus vastes, plus tout, de l’homme en long, en large et en travers ! Finie donc la rigolade et l’amateurisme ! Face à ça, de tels propos – faisant pourtant écho à la décence commune – s’en trouvent connotés négativement dans la seconde qui suit leur envol de courte durée. Doit-on malgré tout préciser que l’idéologie des droits de l’homme n’est en vérité qu’une des multiples ramifications du libéralisme qui stipule, rappelons-le, que tout individu est libre de ses agissements tant que ceux-ci ne nuisent point à autrui. Mais alors, on comprend immédiatement le blocage qui touche un certain nombre de français, qu’ils soient bobos ou non. Que les agissements des roms nuisent au peuple de France, cela est un fait établi. Pour autant, un tel constat devrait aboutir à la condamnation unanime des roms par toute nos élites libérales, c’est-à-dire par toute nos élites de gauche, ce qui, jusqu’à preuve du contraire, ne semble pas être le cas… C’est donc qu’il manque une donnée au problème ! Ah, mais nous allions omettre un fait capital ! Dans leur petit monde coupé du réel, ces mêmes élites des centres-villes ne supportent pas qu’un tel constat parvienne jusqu’à l’embouchure de leurs oreilles trop bien lavées. Conclusion : ce constat nuit à autrui et contrevient ainsi à la règle primordiale du libéralisme qui, jusqu’à nouvel ordre, se trouve être l’idéologie dominante en ce début de XXIème siècle, comme en témoigne au hasard, l’ultra-financiarisation de l’économie ou l’arrivée du mariage gay…
Laissons un instant l’exemple des roms là où nous l’avions trouvé pour revenir plus ardemment sur le sujet qui mobilise pleinement notre attention. Tout système ayant par nature horreur du vide, la philosophie des Lumières et son corollaire applicatif, la République française, n’ont eu de cesse de vouloir substituer chaque élément de valeur issu de la monarchie catholique et millénaire française et plus largement du Christianisme par une création maison au goût proche et similaire. Ainsi est née la tolérance moderne, apparue sur les cendres encore chaudes d’une miséricorde qu’on poussa volontairement vers une retraite forcée. Tout être miséricordieux est capable de pardonner les roms pour leurs méfaits si bien sûr, ceux-ci venaient à se repentir. Mais cela ne conviendra pas, soyons-en sûrs, aux individus vindicatifs de la bien-pensance transnationale qui réclameront, au détour d’un comportement hargneux et agressif, une tolérance impossible envers les hommes, les femmes et les enfants roms puisqu’hommes, femmes et enfants. Qu’importent les français touchés par ce phénomène peu enviable. Quant au bobo du centre-ville qui s’en trouverait concerné, il est capable d’endurer par on ne sait quelles qualités « sodo-masochistes » – sodomites et masochistes – ses propres contradictions qu’il aime à prendre en pleine face lorsque le réel, trop impatient de faire ses preuves, revient au galop pour donner tort, non sans délectation, à ces ermites du bon sens et du vrai.
S’il incombe à chacun d’accepter à juste titre la contradiction lorsque celle-ci vient à élever le débat pour mettre en lumière le vrai de la meilleure des manières, tout individu devrait en revanche se réserver le droit de ne plus supporter les sermons et autres inepties tout droit sortis des bouches mécaniques des petits relais du système, tantôt chienchiens, tantôt molosses, qui se plaisent à répéter inlassablement des discours préfabriqués au nom d’un bien plus que faux et artificiel.
Quand leur verbe trouve mille fois l’occasion de devenir réalité, pour la plus grande satisfaction de l’idéologie libérale, celui-ci – leur verbe – devient dès lors un inconvénient que nous ne sommes plus en mesure de supporter, au risque d’être et d’apparaître comme d’irrémédiables intolérants.
Quand leur verbe trouve mille fois l’occasion de devenir réalité, pour la plus grande satisfaction de l’idéologie libérale, celui-ci – leur verbe – devient dès lors un inconvénient que nous ne sommes plus en mesure de supporter, au risque d’être et d’apparaître comme d’irrémédiables intolérants.
Salut! J'ai toujours un livre à toi mais je n'ai plus ton adresse, tu peux me la renvoyer par mail? Au fait, tu as bien fait de ne pas faire de thèse, le site du VDR va bientot fermer... Bien à toi, Rémi
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