Lettre ouverte à Satan

    Et Dieu disparut !... Et pof ! Enfin pof… Disons en trois siècles. Les petits malins derrière tout ça, ils avaient le temps. L’égoïste de toute façon, ça l’a toujours le temps. « Laisse-moi finir, j’arrive ! Trente secondes ! »

Trois siècles…

    Alors voilà, on en est là… Satan ou non, on peut pas dire que ce soit folichon ! La marchandise, c’est bête et pourtant, quand on nous voit nous autres, bande de gogos, on peut douter… La futilité, ça passe alcoolisé mais à jeun !... Car l’admiration normalement, c’est pour le Beau, le Bien, le Vrai. Alors que viennent foutre le moche, le mal et le faux ici ? Fini la plaisanterie ! Satan sort de ce corps ! Peut-être te plais-tu, petite merde, à changer le sel en poivre ou l’eau chaude en eau froide mais de là à tout inverser !... Il paraît que les cons ça osent tout…

T’es grillé !...

    C’est quoi la suite ? Parce que si le haut, c’est comme le ciel, c’est infini, le bas à force de creuser, tu finis par remonter, c’est mathématique ! Ceci étant, gardons-nous de toute projection ! Tu nous as bien servi la lutte pour le pouvoir d’achat comme le grand combat des temps, le « pédé » comme l’avenir de l’espèce humaine ou la démocratie comme le système politique du Bien… Tu veux quoi de plus ?

Stop les conneries !

    L’homme les conneries, ça peut en dire, en faire, en voir mais au bout d’un moment, ça vomi. Alors prend garde ! Parce que si Dieu revient, toi et tes potes, aïe aïe aïe ! Au début de sa décadence, la France et la guillotine, c’était comme cul et chemise alors à la fin, histoire de rendre hommage ou juste en guise de démo, ce sera autant de fois « sang frais » qu’il faudra. Une sorte d’ultime téléshopping tout gratuit ! Clic clac ! Et puis toi, nul ne sait ! Point d’idée. Alors comme pour tout sado-maso, on te laissera là, en bas, dans l’indifférence.